🇫🇷Le protocole DFX Finance?
Un guide complet
Last updated
Un guide complet
Last updated
Aujourd’hui, la capitalisation (market cap) totale des stablecoins est d’environ $150 milliards, ce qui représente environ 16% du market cap total des cryptomonnaies ($950 milliards), d’après CoinMarketCap.
Remarquablement, la plupart de ces stablecoins est indexée sur le dollar US. A un tel point que le market cap de Terra (UST) est supérieur à celui de l’ensemble des stablecoins non USD. Incroyable, n’est ce pas ?
Les 10 plus grandes stablecoins par market cap sont toutes indexées sur l’USD, et curieusement même l’UST se trouve dans ce top 10
D’après les données de CoinGecko, les stablecoins liées à l’USD représentent environ 98% du volume d’échange total des stablecoins.
Nous pouvons en conclure deux choses :
L’usage des stablecoins est très répandu dans l’écosystème de la crypto, et elles y tiennent un rôle important.
Les stablecoins indexées sur l’USD dominent le marché en termes de market cap et volume d’échange.
Il y a principalement 3 types de stablecoins:
Les stablecoins garanties par FIAT: Ce sont les stablecoins centralisées comme USDT, USDC ou BUSD. Pour chaque dollar émis, l’émetteur possède un dollar de FIAT sur son compte bancaire (en théorie). Le problème de ces stablecoins est la centralisation de leur fonctionnement.
Les stablecoins surgaranties : Ce sont des stablecoins décentralisées qui sont émises en échange de dettes garanties par autre chose, comme du BTC par exemple. Les utilisateurs doivent déposer plus de garanties que leur capacité d’emprunt. DAI et MIM sont deux exemples populaires de ce type. Si la valeur de la garantie chute en dessous d’un certain seuil, le prêt est liquidé. Le problème de ces stablecoins est qu’elles sont financièrement inefficaces, puisqu’il faut plus d’un dollar de garanties pour emprunter un dollar de ces stablecoins.
Les stablecoins algorithmiques : Ce sont des stablecoins non garnties, ou seulement partiellement. La plus connue était UST. Elles conservent leur valeur via un algorithme qui incite les traders à agir dans leur propre intérêt et la rétablir si besoin. Leur problème majeur est le manque de confiance qu’elles inspirent. Les gens savent que leur valeur n’est pas garantie et qu’elles ne valent 1$ que tant que ses utilisateurs pensent que c’est le cas, et que l’algorithme fonctionne correctement. Si des participants malicieux avec des capitaux conséquents peuvent manipuler l’algorithme, la messe est dite. Cest ce qui s’est effectivement passé avec UST.
On pourrait se demander pourquoi des stablecoins comme USDT, USDC ou BUSD dominent le paysage crypto, sensé combattre le système monétaire en place. En effet plus de 15% du marché de la crypto est composé de stablecoins qui sont des clônes du FIAT sur la blockchain, et sont donc sujettes au même risque de dépréciation par exemple.
Voici selon moi les 3 raisons pour lesquelles les stablecoins sont largement utilisées :
Les traders échangent de l’USD : Pour la plupart, les investisseurs/traders utilisent l’USD comme unité de mesure pour se vanter de leurs gains ou se plaindre de leurs pertes. Nombreux sont ceux qui cherchent, in fine, à accumuler le maximum de stablecoins indexées sur l’USD. Ce comportement renforce l’idée que les stablecoins représenteront toujours une grande partie du market cap total des cryptomonnaies. Que ce soit un trader engrangeant des profits en USDT ou un investisseur attendant patiemment le bon moment pour dépenser son USDC, ces actions contribuent positivement au market cap et volume d’échange de ces stablecoins.
Le Stablecoin farming : Gagner des intérêts en épargnant des stablecoins est une idée séduisante. C’est probablement l’investissement le moins risqué dans l’univers de la crypto. Cette stratégie permet aux investisseurs d’accumuler de l’USD en attendant le moment opportun pour investir dans un marché volatile.
Une protection contre d’autres monnaies faibles : Cela fait maintenant quelques temps que la valeur de l’index DXY atteint des sommets. Les gens n’habitant pas aux US souhaitent détenir de l’USD comme valeur refuge de leur portfolio pendant la période difficile que nous traversons. Les cryptomonnaies et la blockchain leur permet de se procurer des stablecoins indexées sur l’USD. Presque toutes les monnaies FIAT perdent de la vitesse face à l’USD, ce qui en fait la FIAT la plus solide à accumuler. A la manière des maximalistes du BTC qui le considèrent comme la valeur refuge, l’USD est la monnaie qui inspire le plus confiance aux yeux du public. Prenez mon exemple : Mon portfolio se compose en bonne partie d’USDC et de BUSD, et je ne suis pas un citoyen américain. Il m’est quasiment impossible d’acquérir et de conserver mon capital en USD, sans même parler d’avoir une possibilité de l’épargner. Les stablecoins et la blockchain rendent cela possible. A tel point que la banque centrale de mon pays, l’Inde, les voit comme une menace et alerte sur la dollarisation de notre économie (dollarization of the economy). Je ne nie pas ce constat, mais après tout la monnaie la plus forte n’est elle pas celle qui inspire le plus confiance ? Il se trouve qu’en ce moment il s’agit de l’USD. Il est intéressant de noter que, d’après CoinMarketCap, quand on compare les différentes monnaies entre elles et qu’on les dénomine en BTC, le Yuan chinois possède un plus gros market cap que l’USD, probablement dû à la puissante démographie chinoise. D’une certaine manière, le développement des cryptomonnaies et particulièrement des stablecoins ont permis à l’USD de renforcer sa position dominante sur le marché mondial, en tout cas à court et moyen terme, à mon avis. Partout dans le monde les gens peuvent désormais s’exposer à l’USD, la monnaie supposée la plus forte, de manière décentralisée, transparente et incensurable.
Je suis sûr qu’il y a bien d’autres raisons à l’utilisation des stablecoins, mais ce sont les principales qui me sont venues à l’esprit.
On comprend donc clairement la part prépondérante des stablecoins dans l’univers crypto, ainsi que l’hégémonie des stablecoins indexées sur l’USD.
Cependant, une telle domination des stablecoins USD sur le volume d’échange total peut s’avérer problématique. Evidemment, l’économie américaine est solide, ce qui rend l’USD préférable à d’autres FIAT. Mais à mesure que l’adoption globale de la crypto augmente et attire de plus en plus de participants en dehors des US, la demande en stablecoins non indexées sur l’USD augmente également. Si j’ai la possibilité de sauvegarder mon pouvoir d’achat en USD, il faudra néanmoins que je le convertisse en monnaie locale pour pouvoir l’utiliser. D’autre part, en tant que citoyen indien, il se pourrait aussi que l’investissement en stablecoins USD ne m’intéresse pas. Je leur préfèrerais peut-être une stablecoin indexée sur ma monnaie, l’INR. On pressent une opportunité massive pour l’adoption des stablecoins « étrangères ». La prochaine évolution de la finance mondiale ne poura pas reposer uniquement sur les stablecoins USD.
Dans ce contexte, découvrons DFX Finance, le protocole crypto leader dans le marché de change. C’est le seul protocole décentralisé optimisé pour échanger des stablecoins US et étrangères sur Ethereum et Polygon.
Le protocole DFX Finance
En deux mots, l’équipe de DFX Finance a compris l’importance des stablecoins, et plus particulièrement des stablecoins étrangères à l’USD. Ils ont donc bâti un écosystème règlementairement conforme et ouvert à tous.
On peut décrire DFX Finance comme un protocole DEX spécialisé en stablecoins, sur les réseaux Ethereum et Polygon. L’archiecture utlisée est une version affinée du protocole Shell.
L’originalité de DFX Finance est que le protocole n’utilise qu’une seule stablecoin US, l’USDC. Les stablecoins utilisées sont toutes garanties par FIAT. Elles sont les suivantes :
USDC – Dollar US
CADC – Dollar canadien
EUROC – Euro
EURS – Stasis Euro
XSGD – Dollar singapourien
XIDR – Roupie indonésienne
NZDS – Dollar néozélandais
TRYB – Lire turque
GYEN –Yen japonais
DFX finance est un DEX qui permet l’échange (swap) entre ces différentes stablecoins. C’est un protocole décentralisé, ce qui signifie que personne n’a besoin d’autorisation pour participer en fournissant les liquidités nécessaires aux échanges opérés sur la plateforme.
A date, le protocole a attiré plus de 16M$ de capitaux dans ses différents pools de liquidité.
Les participants (Liquidity Providers) déposent des jetons dans les pools de liquidité et sont récompensés par des frais prélevés sur chaque swap, ainsi que par une émission de tokens DFX.
Vous pouvez trouver ces pools de liquidité sous l’onglet « Pools ». Certains sont externes à DFX Finance, sur Balancer, Curve Finance et Sushiswap. Ils ne bénéficient pas de l’émission de DFX, qui est reservée aux pools de DFX finance.
Le token DFX, quant à lui, en plus d’être distribué pour récompenser l’apport de liquidité ert également en tant que token de gouvernance. D’après les docs de DFX Finance, « N’importe qui peut prendre part au processus de gouvernance de DFX, et tous les détenteurs de DFX peuvent voter les différentes propositions. Ces votes de gouvernance régissent les décisions concernant les nouvelles fonctionnalités et opportunités du protocole DFX Finance ». Plus important encore, l’équipe est en train d’implémenter le modèle Ve (voted escrow) pour le token DFX, que j’expliquerai plus tard.
Les 3 composantes principales du protocole sont les suivantes :
DFX AMM : échanger de multiples stablecoins sur les réseaux Ethereum et Polygon
Liquidity Mining : générer un revenu sur l’épargne des stablecoins via les LP
Gouvernance : Participation détenteurs de DFX à la gouvernance du protocole
Essayons maintenant d’expliquer le DEX, les pools de liquidité et la gouvernance du protocole en profondeur et de manière compréhensible.
Comment l’AMM de DFX Finance fonctionne-t-il ?
L’équipe de DFX Finance a mis au point un AMM (Automated Market Maker, un marché automatique décentralisé) optimisé pour le swap des stablecoins, et dont le design diffère des AMM traditionnels.
Ses spécificités sont les suivantes :
Le protocole utilise l’oracle Chainlink pour lui fournir des informations extérieures sur les taux de change entre les différentes stablecoins, garantissant un alignement des taux de change de DFX Finance avec ceux du monde extérieur.
Les différentes paires de stablecoins composant les pools ont été évaluées par l’équipe pour optimiser leur formule de dépendance (bonding curve) et ainsi maximiser l’efficience des liquidités en minimisant l’impact des variations de prix dûes à des swaps de sommes trop imprtantes (slippage). Un slippage minimal quelque soit la taille du swap est le but ultime de tout AMM.
Chaque stablecoin est associée dans un pool à de l’USDC. L’USDC est le lien entre toutes les stablecoins utilisées par le protocole. Cela permet de diminuer le nombre de pools total et faciliter les swaps sans fragmenter la liquidité.
En résumé, l’AMM est un ensemble de smart contracts se basant sur l’oracle Chainlink pour optimiser les taux de change sur la blockchain. Il est important de noter que les informations issues de Chainlink ne dictent pas les taux de change sur la plateforme DFX, mais y servent de point de référence pour la bonding curve. Dans les DEX traditionnels comme Uniswap, les taux de change ne sont impactés que par les swaps effectués dans les pools. Dans le protocole DFX Finance, ils le sont également par les données issues de l’oracle.
Les swaps n’ont d’impact sur les taux de change que si leur conséquence déséquilibre trop le ratio des stablecoins du pool. Si le pool est déséquilibré, un fort slippage sera appliqué au swap pour le rendre inefficace et ainsi éviter que le pool ne se vide de l’un ou l’autre token. Si le pool est équilibré, le taux de change du pool n’est influencé que par les prix fournis par l’oracle. Les pools sont équilibrés tant que le ratio des deux stablecoins est compris entre des valeurs prédéfinies. Si le ratio, suite à des swaps ou une évolution du taux de change fourni par Chainlink, sort de cette fourchette, le pool se déséquilibre et incite les traders, grâce à un slippage positif, à rétablir un ratio équilibré.
Ce modèle per met à DFX Finance de proposer des taux de change attractifs même avec des pools de liquidité plus petits.
Vous pouvez en apprendre plus sur la bonding curve de DFX Finance en cliquant ici here.
L’équipe DFX a mis au point un système récompensant l’arbitrage des pools au ratio déséquilibré. Si l’équilibre est respecté, l’oracle de Chainlink sert de référence pour les taux de change. Les valeurs arbitraires de ratios 75/25 pour l’équilibre des pools a été déterminé à leur lancement et ne peuvent être modifiés que par un vote de gouvernance.
Pour conclure, il est interessant de noter que les smarts contracts du protocole ont été audités par la société Trail of Bits, dont le rapport détaillé est disponible ici here. Les remarques critiques qui y snt mentionnées ont depuis été corrigées.
Les utilisateurs du protocole peuvent non seulement échanger différentes stablecoins mais également participer en déposant des liquidités et faciliter les swaps. En échange, les LPers sont récompensés de deux manières :
Ils gagnent une partie de l’émission de tokens DFX
Ils gagnent une partie des frais appliqués aux swaps effectués dans leur pool
Après avoir ajouté des liquidités, les participants peuvent stake leurs LP tokens (preuve de leur participation au pool) pour être récompensés en DFX. A cela s’ajoute 0,05% de frais appliqués sur chaque swap, à hauteur de leur participation au pool.
Comme dit précédemment, chaque stablecoin est associée à l’USDC pour former les pools, garantissant la concentration de liquidités.
Ensuite, il est important de comprendre le concept d’équilibre des pools. Un pool est équilibré si le ratio de valeur des deux tokens qui le composent est inclus dans une limite prédéfinie. Par exemple, pour le pool CADC/USDC, cette limite est fixée à 29-71%. A l’heure actuelle, le pool contient 50.89% de CADC et 49.11% d’USDC. Le pool est équilibré, c’est donc les données issues de Chainlink qui fixent le taux de change entre ces deux stablecoins.
Prenons maintenant l’exemple d’un pool déséquilibré. Le ratio d’équilbre défini pour le pool GYEN/USDC est 30-70%. Cependant, le pool est composé à l’heure actuelle de 28.99% de GYEN et 71.1% d’USDC. Il est donc légèrement déséquilibré, et le restera jusqu’à ce qu’un utilisateur échange sufsament de GYEN pour de l’USDC. De plus, la bonding curve du pool applique un slippage positif pour inciter à effectuer ce swap qui rétablira l’équilibre du pool. Le taux de change proposé sera plus interessant que celui issu de Chainlink. De la même manière, un swap d’USDC pour du GYEN sera malussé pour dissuader les utilisateurs de déséquilibrer encore plus le pool.
Pour résumer, quand le ratio entre deux stablecoins d’un pool est compris dans les limites paramétrées, leur taux de change est défini par l’oracle de Chainlink, ce qui rend les pools DFX différents des AMM traditionnels. Cela garantit une grande stabilité des taux, chose primordiale pour le fonctionnement d’une plateforme de forex. Cependant, quand ce ratio est déséquilibré, les swaps influencent (positivement ou négativement) le taux de change appliqué, ce qui incite les traders à rétablir l’équilibre.
Si vous souaitez devenir liquidity provider, vous pouvez consulter le guide détaillé de DFX Finance disponible ici here. Prenez tout de même le temps de comprendre le concept d’impermanent loss (IL) avant de déposeer des liquidités.
La governance du protocole DFX Finance est décentralisée. N’importe qui peut décider d’acquérir des tokens DFX pour y participer.
Les étapes qui composent le processus de gouvernance du protocole sont, dans l’ordre chronologique :
· Discussion informelle sur une proposition
· Rédaction de cette proposition
· Vote
· Implémentation par l’équipe DFX
Ce processus simple, sûr et transparent permet l’évolution du protocole.
L’influence des votants sur les propositions est directement proportionnelle au nombre de tokens DFX qu’ils possèdent. Plus vous aurez de DFX, plus votre vote aura d’influence.
Les votes de gouvernance s’effectuent sur Snapshot, largement utilisé dans la crypto, here. Les résultats y sont transparents et incontestables.
Le processus détaillé est disponible ici, here. En bref, n’importe qui peut soumettre une proposition sur le forum, ici here. Cette proposition restera active durant 7 jours, permettant à la communauté de la discuter et éventuellement de l’amender. Cette proposition est alors soumise à un prévote informel pour confirmer qu’elle suscite l’adhésion de la communauté DFX. Si c’est bien le cas, la team procèdera à une dernière vérification pour s’assurer que tout est ok avant de soumettre la proposition sur Snapshot pour le vote officiel. La plateforme va ensuite photographier la répartition des tokens DFX entre toutes les adresses qui en possèdent, sur les réseaux Ethereum et Polygon, pour déterminer le poids du vote de chacun concernant cette proposition. Ce vote sera alors actif pour une durée de 3 jours. La proposition sera adoptée au bout de ce laps de temps à condition qu’au moins 15% du nombre de DFX en circulation ait voté, et que le « oui » ait rassemblé plus de 66% des suffrages.
Dans le futur, seuls les possesseurs de veDFX auront la possibilité de participer à la gouvernance. Le système veDFX sera expliqué en détail plus loin dans cet article.
Comme expliqué précédemment, le token DFX sert à la gouvernance du protocole, mais également de récompense pour inciter les participants à fournir des liquidités. Voci la répartition de la distribution du token DFX.
Nombre total de DFX : 100,000,000
Chaque acteur de l’écosystème, y compris les fondateurs et investisseurs, reçoit des tokens linéairement distribués dans le temps. A l’issue du 96ème mois, l’ensemble des 100 millions de DFX aura été distribué.
Chaque allocation est émise linéairement dans le temps
Le nombre de DFX en circulation est disponible ici here.
Un large % de l’allocation de tokens pour la communauté est distribué aux Liquidity Providers, durant 3 intervalles de 32 mois chacun. L’émission est réduite à chaque intervalle.
Durant chaque intervalle, les tokens alloués sont émis linéairement durant les 32 mois et répartis entre les différents pools, selon le système veDFX.
DFX Finance utilise le modèle ve (vote escrowed) pour récompenser les participants qui investissent à long terme dans le protocole, tout en ajoutant une utilité au token DFX. Le veDFX devient également le token de gouvernance du protocole.
Le ve DFX s’obtient en bloquant du DFX pour une période allant d’une semaine à 4 ans. Plus la période est longue, plus la quantité de veDFX obtenue en échange est importante. Le solde de veDFX qu’un utilisateur possède décroît ensuite linéairement, pour refléter la réduction du temps avant le débloquage du DFX, jusqu’à 0 veDFX à la fin de la période.
1 DFX bloqué pour 1 an → 0.25 veDFX
1 DFX bloqué pour 2 ans → 0.5 veDFX
1 DFX bloqué pour 3 ans → 0.75 veDFX
1 DFX bloqué pour 4 ans → 1 veDFX
Le veDFX permet aux utilisateurs de diriger les émissions de DFX en votant pour les pools de leur choix, au travers de jauges. De plus, les possesseurs de veDFX bénéficient d’un boost sur les liquidités qu’ils fournissent. Ces deux concepts seront expliqués plus loin dans l’article.
Le système veDFX permet d’améliorer le protocole de 3 façons :
Il donne du poids dans la gouvernance aux investisseurs du protocole avec une vision à long terme
Il récompense et encourage les utilisateurs à participer à la DAO (Decentralized Autonomous Organisation)
Il crée une utilité au token DFX et génère un revenu pour son épargne
Il est important de noter les éléments suivants :
Le token veDFX n’est pas transférable
Chaque adresse ne peut bloquer de DFX que sur une période à la fois
Le solde de veDFX diminue linéairement, et le DFX peut être récupéré à la fin de la période
Il est possible de bloquer du DFX supplémentaire sur la période en cours pour augmenter son solde de veDFX
Il est possible d’allonger la période en cours pour récupérer le veDFX perdu
A noter toutefois que pour le moment la possession de veDFX seul n’ouvre pas droit à une part des revenus du protocole, réservés entièrement aux liquidity providers. A la différence du modèle veCRV par exemple, il n’est pas encore possible d’épargner son veDFX contre revenu. La team DFX réléchit à cette possibilité.
Abordons maintenant le concept de jauge, qui permet aux possesseurs de veDFX de diriger les nouvelles émissions de DFX vers les pools de leur choix. Ce système est similaire au modèle du protocole Curve. Pour chaque période (7 jours), les utilisateurs votent pour le ou les pools de leur choix en remplissant leurs jauges. Plus on possède de veDFX, plus on a de votes à distribuer. A la fin du vote, les récompenses aux pools pour la période suivante sont déterminées, proportionnellement au remplissage de leur jauge. Cela permet donc aux possesseurs de veDFX, c’est-à-dire les investisseurs à long terme, de contrôler l’émission de DFX. Les liquidity providers souhaitant maintenir ou augmenter la valeur de leurs récompenses doivent donc bloquer leurs DFX pour pouvoir participer au vote. A noter que ce sytème n’augmente pas le nombre de nouveaux DFX émis, mais contrôle leur allocation pour chaque pool du protocole.
Pour finir, les détenteurs de veDFX bénéficient également d’un boost à leur apport de liquidité, et donc à leurs récompenses. Tous les pools du protocole DFX Finance sur le réseau Ethereum peuvent en bénéficier. A noter que ces boosts n’entraînent pas d’émission supplémentaire de DFX. En résumé, le contrat considère qu’un holder de veDFX apporte plus de liquidités qu’il ne le fait en réalité, et donc gagne une plus grande part des récompenses allouées à ce pool. Avec un nombre suffisant de veDFX, ce boost peut atteindre un facteur 2,5x. On comprend donc que plus il y a de veDFX détenu par les liquidity providers d’un pool, plus la liquidité servant de base pour le calcul des récompenses augmente. Les liquidity providers ne possédant pas de veDFX voient donc leur part de récompenses diminuer, puisqu’ils représentent une plus petite part de la liquidité totale. Cela incite grandement les liquidity providers à bloquer leurs récompenses plutôt qu’à les vendre.
Le protocole DFX Finance est prometteur. Il est évident que le monde de la crypto a besoin d’une grande variété de stablecoins, en particulier les stablecoins non indexées sur l’USD. Comme expliqué précédemment, le développement de la crypto entraînera inévitablement une hausse de leur demande.
De plus, la bonding curve régissant le fonctionnement du protocole est optimale. L’utilisation de Chainlink permet d’assurer une grande stabilité des taux de change, même avec des liquidités réduites.
Le système de récompenses aux liquidity providers est lui aussi bien calibré. Il incite les participants à investir dans le protocole avec une vision à long terme.
L’implémentation du modèle ve est elle aussi un plus, en créant une utilité au token DFX et en renforçant le poids des investisseurs à long terme. J’espère qu’à terme il sera possible d’épargner son veDFX, et que sa possession ouvrira droit à une partie des revenus du protocole.
Enfin, sans l’avoir abordée ici, l’initiative de développer des dfxStables est intéressante. La quête pour la création d’une stablecoin décentralisée, non garantie par FIAT et capital efficiente est toujours d’actualité. On pensait que l’UST avait résolu l’équation, jusqu’à ce que ça ne soit plus le cas. D’autres stablecoins hybrides existent, comme la populaire FRAX, mais il reste encore de la place pour l’expérimentation et l’innovation.
Shout out to one of our great community members Will (@Liptek51) for translating it for all our French community members! 💜
Participant
Allocation
Période d’émission
Liquidity Providers
35%
96 mois
Trésorerie – Ecosystème DAO
20%
36 mois
Amoçage (9 investisseurrs)
9.2%
24 mois
Investisseur (11 investisseurs)
10.8%
36 mois
Vente de tokens future
5%
36 mois
Fondateurs (4 fondateurs)
15%
36 mois
Fonds de développement
5%
36 mois
Intervalle
Allocation
Mois 1 - 32
65%
Mois 33 - 64
25%
Mois 65 - 96
10%